Chapoullié Blog

Le livre qui ne voulait pas s'effacer

Tag: Etats-Unis

Chicago Blues Four

Des musées, du Gothic au South Side de en passant par Barack.

Je me rappelle de ma première visite South Side en 1994, à la recherche de la maison de Muddy Waters, South Side, le quartier craint, la litanie des assassinats qu’on aime tant réciter à l’étranger pour mieux s’effrayer avec lui, les maisons abandonnées comme dans les villes fantômes du Far West, Far South Side, si loin de downtown, la maison de Muddy écroulée, la vie comme de la peur. Il n’y avait plus de Blues que les façades murées.

Je me rappelle, toujours en 94, de la fierté d’appartenir à une communauté respectée, sensation si rarement croisée dans le Sud, des familles noires visitant le Lorraine Motel à Memphis où Martin Luther King à été assassiné, motel depuis transformé en musée des Droits Civiques.

Je me rappelle de ce silence de cathédrale, des beaux habits de chacun, de la dévotion et l’émotion régnant dans chaque salle du musée, jusque dans le jardin, où chacun se photographiait devant la façade.

1-Le petit Barack et l'Angélus

2-Blocs  de Chic

3-Duchesse

4-Vote Obama

5-Vogue

6-Barack et les roots

7-Palestine 44

J’ai retrouvé cette sensation de fierté  partagée dans le South Side de 2009, après l’élection d’Obama.

Il y avait résolument plus de joie et de légèreté dans les rues, et même si beaucoup de maisons étaient toujours murées, vidées, les chaussées défoncées, on ne ressentait plus la peur poisse. On ressentait l’espoir, même une certaine légèreté.

 Je me rappelle de ce commerçant Palestinien m’offrant gaiement le badge d’Obama 44e, dans son bazar ou les icônes des héros de la lutte des Droits Civiques, côtoyaient les chaînes hifi, les lampes de salon, les objets ménagers, les fleurs en plastiques.

Je me rappelle qu’il prédisait qu’il allait enfin sans doute pouvoir bientôt rentrer chez lui, au moins pour des vacances….

Aujourd’hui, quand je vois Barack descendre, souverain,  les marches de son Air Force One,  totalement sous contrôle, apparence impeccable, gestes impériaux, le ciel bleu et l’avion parfaitement coordonnés, une sorte de prompteur de paysage,  ce moment du badge offert me revient à chaque fois.

J’ai toujours le badge. Mais dans un tiroir.

 

Chicago Blues Three

Walk  on the bridge. Dancing day et night cabs. Boogie-woogie, tambours métalliques de rames, caisses claires d’aluminium, congas de ferrite, pistons de rivets, maracas de rouille, tremblements de croix de ferraille, écho des montagnes d’acier. Ride my guitar over the bridge.

Boom, boom, boom…

Walk, walk, walk…

Talk talk talk…

1-Walking on the bridge

3 bis- Boogie

4-RiverSide

5-Métal Bridge

6-My guitar

2-Cab

And talk that talk

And walk that walk

Walk the walk, baby

And talk that talk

Hmm, hmm, hmm, hoo, hoo, hoo

Hook, Hook, Hook, John, John, John Lee c’est toi qui m’a ouvert les bras du Blues, Hooker sous ton chapeau, les semelles de tes chaussures vernies battent le boogie des roues d’acier.

Depuis, dans les bars de Chic, la bière continuent de couler, mais plutôt sagement dorénavant, bizarrement les guitares de s’accrocher aux murs, mais les riffs de tes neveux, enfants, frères, soeurs, amis, partisans … de continuer à pulser.

Boogie-woogie, man.

Always, always, always.

Boom, boom, boom.

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( Ici, derrière sa 335, The Kinsey Report, au Buddy Guy’s Legends . 2009.)

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Chicago Blues One

Roll over Muddy, roll over Orbert dans la ville minérale, jazz granitique, la légende des skyscrapers, plus haut que les cathédrales, cradle of electric power.

La mère des villes d’acier et de blues.

1-La fenetre de l'université

2-Le taxi et Obert

3-Cathédrales Yellow

4-Nigth

Chicago. 2009. Blues. Jazz. Orbert Davis.

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Iggy Pop

 Il y a l’Iggy qui crache sur la foule, bondit de la falaise des Marshall, vole sur les mains adorantes, planant sur  les pogoteurs, mur du son implacable, qui fait le show, en bon professionnel, puisque le public, jeune, qui se presse devant la scène l’aime Iguane, l’aime méchant, la langue tirée. Alors il donne.

Image

Et puis il y a l’Iggy d’avant ou après la scène, disponible, courtois, attachant. C’est sans doute l’un des personnages de la scène rock, le plus agréable, j’ose dire gentil, ben oui Iggy, qu’il m’ait été donné de portraiturer. Image

Un séjour de 3 jours au festival de Birmingham, Alabama en 1999 pour les Inrocks.

Iggy toujours prévenant et attentif au photographe frenchie que j’étais, venu de si loin pour le photographier, s’enquérant de mes besoins, de transports, de repas, de pass dans la zone backstage du concert, d’une bonne position sur le côté de la scène. Jamais vu ça avant, et si éloigné de l’organisation habituelle des concerts, quasi militaire dorénavant, et particulièrement aux États-Unis.

 Iggy Pop

Un bel Iggy. Rock.